Mon arrivée au Mexique et mon passage de la frontière se font à Tijuana. Le poste frontalier y est impressionnant. Il ne reflétera heureusement pas mon expérience mexicaine…
Tijuana, la découverte d’une ville frontière
Après des formalités administratives me voilà donc enfin au Mexique. Mes premiers jours vont être marqués par la découverte de la gastronomie locale. Tijuana est une ville cosmopolite où les habitants viennent de tout le Mexique. On y retrouve donc des spécialités culinaires de tout le pays.
Tacos de crevettes et de poissons
Mole
Le Mole est une sauce. Il en existe de toutes sortes mais la base est faite de piments, de chocolat et de maïs.
Tortas
Et ce ne sont que quelques exemples parmi une liste sans fin…
On y trouve aussi beaucoup de stands de rue. Ce sont toujours des lieux très conviviaux.
Tijuana c’est aussi la ville d’origine de la salade Caesar ! Elle a été créée en 1924 par Caesar Cardini.
Mais c’est aussi une ville pleine de contrastes où la misère et les difficultés quotidiennes de certains habitants sont très visibles.
L’accueil, la chaleur et la joie des mexicains font oublier cet environnement difficile.
México City, la capitale à l’histoire très riche
Après cette découverte de Tijuana je me retrouve à faire une pause vélo pour aller rencontrer la famille d’un ami à Santiago de Querétaro, au centre du pays.
C’est aussi l’occasion de visiter la ville de México. Capitale du Mexique, cette ville et son agglomération forment une immense mégalopole de presque 21 millions d’habitants. En arrivant, la densité du trafic me saute aux yeux et la pollution me prend au nez… Mais je découvre surtout une ville avec une histoire incroyablement riche.
México est située sur un plateau à 2 400 m d’altitude, entourée de montagnes qui s’élèvent à plus de 5 000 m. A l’origine il y avait un lac, le lac Texcoco. La ville a été fondée en 1325 sur des îles par le peuple Aztèque. Elle s’appelle alors Tenochtitlan. Au XVIème siècle, suite à l’arrivée des colons espagnols, la ville est rasée. Elle est alors rebâtie dans le style architectural espagnol et devient la capitale de la nouvelle Espagne. (Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mexico)
Un monument incontournable de la ville est la basilique Notre-Dame de Guadalupe.
Notre-Dame de Guadalupe est un lieu de pèlerinage. La vierge Marie serait apparue en 1531 à Juan Diego un indigène du Mexique. C’est une figure du catholicisme en Amérique Latine. Je le remarquerai tout au long de mon voyage ,on peut voir une représentation de vierge de Guadalupe sur de très nombreux bâtiments ou sur les bords de routes. Une première église est construite sur les lieux de l’apparition puis en 1976 c’est la basilique de Notre-Dame de Guadalupe. Près de 20 millions de personnes s’y rendent chaque année. México étant dans une zone sismique active, l’église d’origine menace aujourd’hui de s’effondrer. On peut y voir à l’intérieur des fissures et à l’extérieur l’inclinaison du bâtiment. (Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Notre-Dame_de_Guadalupe)
De par ses origines, on peut retrouver dans toute la ville des vestiges d’anciens temples aztèques. Les pierres de ces lieux de culte ont servi à reconstruire la ville au XVIème siècle.
Une fois passé au-dessus du bruit et de la pollution, la ville est très chaleureuse. Et quoi de mieux pour s’en persuader que d’aller déambuler dans les différents marchés que l’on peut rencontrer. Ambiance, couleurs et bonnes odeurs sont alors au rendez-vous.
Nous avons terminé cette visite, riche d’histoire, par la place de la constitution. On peut y voir le palais national, où séjourne l’actuelle présidente du Mexique, ainsi que la cathédrale. Mais on aperçoit également, les préparatifs d’une journée particulière pour les mexicains…
Mon séjour a coïncidé avec “El día de los muertos”. C’est une forme particulière de la fête des morts typique de la culture mexicaine. Elle consiste à honorer les personnes décédées. Dans chaque maison on dépose sur un autel des offrandes et des objets que les personnes ont aimé pendant leur vie. C’est une célébration festive et joyeuse. Cette fête a lieu du 31 octobre jusqu’au 2 novembre. Le 2 novembre est réservé pour aller au cimetière. On y vient pour manger, jouer de la musique et passer du temps en famille et entre amis. Dans les rues, on voit des décorations et déguisements. (Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Jour_des_morts_(Mexique)
Pendant cette fête, on déguste le “Pan de muerto”. C’est comme une brioche au sucre. Et c’est délicieux !
Et bien sûr je ne peux pas oublier la célèbre tortilla, emblématique galette de maïs du Mexique ! En se promenant dans les rues, on reconnaît tout de suite le son de la presse qui forme la tortilla…
La découverte à vélo de la Basse Californie,
Après cette pause, il était temps de reprendre le vélo. Je décide de continuer vers le sud et de descendre la péninsule. Direction la ville de La Paz. Je retrouve à Mexicali, Johnny mon compagnon de voyage dans cette étape mexicaine.
Le Mexique a été colonisé par l’Espagne en 1521. L’indépendance est déclarée en 1813 mais elle est obtenue en 1821. Le pays connaît ensuite une longue période d’instabilité. Notamment une tentative de reconquête espagnole mais également une guerre avec les États-Unis d’Amérique. Cette guerre aboutira à la perte des états actuels du Texas, de la Californie, de l’Utah, du Nevada, du Colorado, du Wyoming, du Nouveau Mexique et de l’Arizona. Aujourd’hui le Mexique (nom officiel : États-Unis mexicains) est une république fédérale. Elle est composée de trente et un états, la ville de México ayant un statut spécial.
La péninsule mexicaine que nous allons traverser avec Johnny, se situe à l’extrême ouest du Mexique. Elle est divisée en deux états : la Basse Californie et la Basse Californie sud.
La Basse Californie devient le 29ème état du Mexique en 1952. La population est majoritairement concentrée à Tijuana et à Mexicali, la capitale.
Les premiers explorateurs européens arrivent en 1539. Puis les premières missions jésuites sont construites à partir de 1697. Ils sont ensuite remplacés par les Franciscains quand Charles III les expulsa en 1768. En 1804, la péninsule est divisée en deux régions. La ligne de séparation se situe au 28ème parallèle. Sources :
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Mexique – https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Basse-Californie_(%C3%89tat)
Après avoir quitté Mexicali, nous nous retrouvons vite dans une région désertique. Mais au fil des kilomètres, de la végétation apparaît. Enfin des cactus…
De toutes sortes et de toutes tailles.
Je retrouve même des arbres Joshua. La première fois que j’en ai vu, c’était en Californie aux États-Unis d’Amérique.
Avec les cactus quand le sol semble sans épines, il y en a toujours qui se cachent… donc le soir c’est inspection du sol de la tente avant de me coucher. Cela ne m’a pas empêché d’éviter une crevaison sur mon matelas gonflable. Enfin une crevaison, ça se répare. Mais une “hernie” non.
Et au fil des jours la bulle s’agrandit ! Mon sommeil n’a donc pas toujours été réparateur… Malgré le calme propice du désert et un bon duvet ! Car la différence de température est significative entre la journée et la nuit.
Les zones traversées sont de grandes étendues ouvertes. Il est donc très facile de trouver un endroit où camper en fin de journée. La sensation de liberté est totale.
La nuit n’ayant aucune pollution lumineuse, le nombre d’étoiles visibles dans le ciel est incroyable. Ce fut l’occasion de remarquer un phénomène intéressant. Nous sommes en hiver donc le soleil se couche vers 17h30. Il fait vite noir et les conditions sont alors idéales. Mais les premiers jours c’est la pleine lune. Elle apparaît vers 20h et avec elle les étoiles disparaissent… La lune n’apparaît donc pas en même temps que le soleil se couche.
En arrivant sur la côte ouest (côté océan Pacifique) nous avons pû observer l’apparition de rosée le matin. Coïncidence sans doute, la vallée est remplie de cactus…
Les kilomètres s’enchaînent dans des conditions idéales. En plus d’avoir très peu de dénivelé et un vent de dos, la bienveillance des conducteurs est incroyable. Les voitures comme les camions…
Tous les jours il faut être attentif à l’eau. Etre certain d’avoir au moins un point de ravitaillement. Il m’arrive donc de devoir transporter jusqu’à 12 litres. Mon nouveau porte bagage est arrivé à point !
De préférence on essaie de faire le ravitaillement en eau en fin de journée…
Niveau mécanique vélo, j’ai dû changer pour la première fois de ce voyage le câble du dérailleur arrière.
Fin novembre c’est la fin du périple en Basse Californie et l’entrée dans la Basse Californie sud… suite dans le prochain article !
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