Me voilà donc aux États-Unis d’Amérique et plus précisément à Port Angeles dans l’État de Washington.
L’entrée dans le port se fait de façon très mystérieuse… dans un épais brouillard… je devine que nous sommes arrivés à destination grâce à la sirène et à la vitesse du ferry qui diminue… les quais ne sont visibles qu’au dernier moment.
L’Etat de Washington
Cette aventure américaine commence à travers le Parc National Olympique. Il a été promu patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981. Un chemin vélo est aménagé sur les premiers kilomètres : l’Olympic Discovery Trail (https://olympicdiscoverytrail.org/). Un vrai bonheur de rouler sans circulation !
Le nord-ouest de l’État, à proximité de la côte, est une zone où il pleut beaucoup. On y trouve donc des “forêts humides”. Je ne m’attendais pas à trouver une ambiance tropicale.
Au bout de l’Olympic Discovery Trail, je rejoins la route numéro 101. Me voilà sur la côte et pour la première fois de ce voyage devant l’Océan Pacifique.
La route m’emmène également à travers de nombreuses forêts. D’ailleurs de nombreux camions chargés de troncs d’arbres me doublent.
L’exploitation forestière est une industrie importante.
A l’extrémité de l’État se trouve le Cap Disappointment, un des endroits aux États-Unis où il y a le plus de brouillard source : https://en.m.wikipedia.org/wiki/Cape_Disappointment_(Washington). Et comme son nom l’indique… je n’ai pas pu profiter de la vue.
Il me faudra donc revenir un jour pour voir le fleuve Columbia se jeter dans l’océan Pacifique.
L’Etat de l’Oregon
Le fleuve Columbia est la frontière naturelle entre les deux Etats. Il me faut le traverser pour arriver dans l’État de l’Oregon. Il a bien grossi depuis la première fois où je l’ai vu au Canada. C’était là où il prend sa source : le lac Columbia à Canal Flats. Puis je l’avais croisé une deuxième fois à Castlegar. D’une longueur d’environ 2 000 kilomètres, c’est le plus grand fleuve du nord-ouest américain (Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Columbia_(fleuve)). Pour le traverser, il me faut emprunter le pont Astoria Megler d’une longueur de 6,5 kilomètres. Il y a deux voies de circulation et le bas côté est… presque inexistant.
Le jour de ma traversée est un jour férié (Labour Day). Donc pas de transport en commun et une circulation très importante. De plus, une légère pluie s’invite…. Merci donc à Teresa et Scott de m’avoir pris en stop et permis de traverser ce pont en toute sécurité.
Le long de la côte, le brouillard est quotidien. Chaque matin, je patiente avant de partir qu’il se lève. Mais parfois il fait également son apparition en fin de journée…
On a même l’impression de temps en temps d’être au-dessus des nuages.
Son apparition peut également être soudaine et rapide.
Juste le temps de réparer une petite crevaison…
Et la vue se trouve bouchée.
Je rends visite à Jessica et Peter à Eugene. Ce sont des amis cyclotouristes rencontrés au Canada au mois de juillet. J’en profite pour remplacer le scotch d’électricien par un fond de jante traditionnel. Et made in France ! Les plusieurs tours de scotch installées initialement ont travaillé et bougé au fil des kilomètres et des changements de température.
Malgré une jante double paroi, mes deux dernières crevaisons provenaient du contact avec les têtes de rayon. Retour donc à un fond de jante traditionnel, le plus épais que j’ai pu trouver en magasin.
J’ai également découvert en utilisant ma chambre à air de secours initialement réparée avec une rustine, que les rustines à 6 bars ne sont pas toujours très efficaces…
Une fois ces petites révisions et mises à jour faites, je peux reprendre sereinement le périple à vélo. J’y découvre alors des tunnels. On peut appuyer sur un bouton à l’entrée pour activer un flash lumineux et signaler sa présence aux voitures. Une fois à l’intérieur, pas besoin de vérifier dans le rétroviseur si une voiture arrive. Le bruit suffit…
En continuant vers le sud, les paysages changent et je découvre les immenses et célèbres plages de sable.
Les couchers de soleil sont magnifiques…
Ce que les photos ne peuvent montrer, c’est la direction du vent. Et en plus de ces paysages magnifiques, le vent souffle majoritairement dans mon dos. Un vrai bonheur ! Les kilomètres défilent plus vite !
La majorité des campings publics sur la côte sont équipés d’une zone réservée aux randonneurs et aux cyclistes. Pas besoin de réserver et de se soucier de devoir trouver un endroit où dormir le soir. C’est également souvent l’occasion de rencontrer d’autres voyageurs à vélo et d’échanger de bons conseils.
L’histoire de ces deux États est très liée. Occupé initialement par des peuples amérindiens, l’Oregon est atteint en 1805 par l’expédition Lewis et Clark. Le traité de l’Oregon signé le 15 juin 1846 fixe la frontière américano-canadienne et aboutit à la création du territoire. En 1853 celui-ci est scindé en deux. L’Etat de Washington est créé. L’Oregon adhère aux États-Unis le 14 février 1859. Il devient le 33ème Etat. L’Etat de Washington adhère lui aux États-Unis le 11 novembre 1889. Il en devient le 42ème Etat. Sources : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Oregon – https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Washington_(%C3%89tat)
La Californie du nord
Les kilomètres défilent … et me voilà arrivé en Californie.
La route longe d’abord la côte puis elle prend la direction de l’intérieur des terres. Je découvre alors une forêt de “redwoods”. Il existe des différences entre le séquoia et le redwood. En Californie les redwoods sont localisés proches de l’océan tandis que les séquoias sont situés en altitude dans les montagnes. Source : https://www.nps.gov/parkhistory/online_books/cook/sec2.htm#:~:text=%E2%80%94The%20giant%20sequoia%20is%20the,and%20has%20a%20slender%20trunk.
Leurs tailles sont gigantesques !
Après ces magnifiques forêts, je quitte la route 101 pour la route 1 et retrouver la côte. Mais avant cela quelques côtes et quelques virages en lacets me rappellent des souvenirs…
En approchant de San Francisco, je passe par le Comté de Marin. C’est le lieu de création de la marque de vélo Marin (https://www.marinbikes.com/fr/about/the-marin-story).
Et enfin quelques kilomètres plus loin le voici… le fameux “Golden Gate Bridge”, le pont rouge qui permet de rentrer dans San Francisco.
La baie de San Francisco dispose d’un micro climat comme j’ai pu le constater… Quelques kilomètres avant d’arriver au pont, le ciel était clair sans nuage ni brouillard !
Je passe plusieurs jours à San Francisco. L’occasion de découvrir les mythiques tramway…
…et également maintenant les voitures sans chauffeur… Ce sont des taxis qui sillonnent la ville.
Bien sûr se balader dans San Francisco n’est pas de tout repos !
J’assiste à une visite guidée sur le tremblement de terre et le feu de 1906 proposée par la bibliothèque publique de San Francisco (https://sfcityguides.org/). Le 18 avril 1906 un tremblement de terre touche le nord de la Californie. A la suite de cela de nombreux feux se déclarent dans la ville. 80% de celle-ci sera détruite en trois jours. De nombreuses règles de construction anti-sismique résultent de cette catastrophe (https://en.m.wikipedia.org/wiki/1906_San_Francisco_earthquake).
Avant de reprendre la route, je ne pouvais pas ne pas retourner voir le pont un jour dégagé. Et quelle vue !
Juste avant de partir, je découvre que mon porte bagage avant commence à donner des signes de fatigue.
Après une première réparation de dépannage, Jim m’ouvre les portes de son garage et me met à disposition tous ses outils pour faire une réparation comme il se doit !
Me voilà prêt pour continuer ma route vers le sud de la Californie !
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